L'abaya l'abeille coule

Si tu es habillée comme un sac c’est que tu veux qu’on te remplisse de ce précieux savoir offert par l’éducation nationale : « 15 cent 15 Marignan ». Tu connais la date par cœur comme un perroquet sans savoir ce qui se cache derrière le perroquet.

Derrière le perroquet, il y a un futur citoyen sagement fagoté de son uniforme flambant neuf offert par la république démocratique de France, ce bateau France qui coule avec les restos du cœur et qui enrôle tout en coulant mais fournit un gilet de sauvetage orange comme une boite noire lesté de milliards de déficit et de solutions caricaturales qui feraient sans doute plaisir à Panglos. Oui ça coule et c’est pour ça qu’il faut ramer plus fort. Et tu as intérêt à rester sur le bâteau et ramer sinon c'est coup de bâton.

Plus près du front Seigneur… Rien n'est si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que l’armée… euh que l’école de la République démocratique de France.

Enfin de l’ordre à l’école ! tout le monde pareil. ! Il faut gommer les différences, la richesse de notre humanité avec. Y en a trop.

Tout le monde pareil c’est l’ordre, à l’extérieur évidemment...
on habille le désordre
ou comment habiller le désordre…

On habille bien l’incompétence en cravate.

Vous avez tous en tête ces armées allemandes ou bulgares si bien organisées en rangées la jambe haute comme lors d’un french-cancan mais tout de même en un peu moins fun. Vous avez cette belle image d’ordre. Comme quoi on peut être ordonné et aller nulle part. Comme quoi on peut être ordonné pour aller à sa perte.
Comme quoi le vêtement ne garantit en rien la destination.
Ce n’est pas parce que tu es habillé en pilote de ligne que tu vas à Rio.


Tout le miel donné à un semblant d’ordre, imité jusqu’au ridicule, pour faire oublier le chaos émergeant non endigué.

Les dictons populaires ne sont pas tous ridicules car ils se sont frottés à l’expérience. C’est ainsi qu’on peut dire que l’habit ne fait pas le moine. Ni l’uniforme ni l’abaya ni une quelconque cravate ne feront de l’homme ce qu’il est.