On vous "lavez" dit...



Plus je cultive l’art de m’en foutre moins j’écris d’articles et de poésie.
Mon langage se tourne vers les sons la musique et pas la plus révolutionnaire qui soit.
Je veux juste renouer un peu avec l’innocence de la joie simple.
Ça s’arrache et se cultive.

Parce qu’au fond ça ne sert à rien d’alerter ou de relayer les bribes de vérités qui parviennent encore jusqu’à nous.
Les pieds dans l’eau, la main dans le feu, les boyaux dans le sucre, l’estomac dans les talons, et la soif dans les pesticides, pauvres, dévastés, désenchantés, amers, revanchards, violents, les gens continuent de nier de tourner le dos aux évidences qui leur toquent dans le dos. Bon.. que voulez-vous que je vous dise de plus…

Je vais poursuivre ma route solitaire en me réformant moi-même seulement... Occupe-toi de tes salades... c’est la base d’ailleurs. Je regrette qu vous ne fassiez pas parti du voyage. Ça m’aurait tellement fait plaisir de vous voir heureux. Et puis c’est quand même plus agréable d’être entouré de sourires…

Aujourd’hui et depuis déjà un moment je vais là où le bonheur me porte. J’ai totalement rompu avec le reste, de manière assez radicale. Ce qui laisse à penser que je suis un con. Mais bon…

Je ne suis pas fataliste pour autant. Je n’entends plus convaincre personne. Je ne suis pas devin et je n’ai vraiment aucune prétention à dire que ce que j’avais dit s’est passé. Je l’ai su parce que c’était en cours déjà et que les choses bougeaient en ce sens. La pauvreté, le changement climatique, les problèmes d’eau, la violence. Je dis et je répète que je ne tire absolument aucune gloire à savoir écouter ce qui vient, d’être attentif au changement, d’être progressiste. D’abord parce que je ne crois pas au mérite, mais aussi parce que je fais bien peu de cas de ma personne même si je me respecte un minimum.

Je regrette seulement que vous ne fassiez pas parti du voyage comme je disais plus haut. Peut-être qu’au fond le bonheur c’est pas notre truc à nous les hommes, je veux dire à nous en masse. Je suis pourtant persuadé que je ne suis pas seul du tout. Ce serait prétentieux.

C’est vraiment tellement dure de pratiquer une vie-témoin, et encore je suis loin du compte, mais moi je n’envoie pas ma fusée perso dans le ciel en balançant 3 tonnes de merde dans l’atmosphère juste pour le progrès. Il y a des tas de choses impossibles car le contexte nous fait. Je rêverais d’être assez sage et radical pour quitter un certain confort, mais j’ai encore trop l’esprit grégaire. Je n’ai pas vraiment envie de vivre complètement en dehors de tout et d’ailleurs je ne me verrai pas vivre sans technologie. Je voudrais juste que ce soit plus raisonnable pour tous. D’ailleurs il y a des solutions non développées. Le stockage d’informations sur l’adn – attention je ne suis pas spécialiste – mais fini les serveurs qui dégagent de la chaleur et qu’il faut refroidir toujours en polluant. etc.

Je veux dire on a un peu louper le coche. Rien ne sert de courir il faut partir à point. Pour ma vie c’est foutu. J’ai fait ce que j’ai pu pour résister à la pression sociale depuis tout petit. C’était peut-être dans ma nature… donc aucun mérite…

Je suis mon fils qui s’éloigne tout naturellement pour faire sa vie. J’en suis content pour lui et ça me suffit amplement. Je ne comptais pas le garder tout la vie à la maison et l’empêcher... Pour l'heure, il est encore avec moi une année. C’est vraiment quelqu’un de bien… en toute objectivité… enfin il me semble. Je ne suis pas le seul à le dire. Ça fait plaisir.

Ma vie est faite. J’apprécie à présent de produire de la musique seul ou accompagné. C’est en bref à peu près tout ce qui m’intéresse… et il y a tellement à découvrir….

voilà. Je vous souhaite une excellente journée...